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© Copyright Oleg Rodin
© Copyright translation to france Tatyana Rukavishnikova
Email: rodinol@mail.ru
Date: 22 Feb 2001
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(Nizhny Novgorod, Russie)
L'acte 1.
La place devant la faзade de la mairie et les degrйs du temple.
Tableau 1.
L'HOMME, puis LE GARDIEN.
C'est la fin de la nuit. L'HOMME, vetu du caban, est assis sur les
degrйs du temple dans la pose de la mйditation profonde. Le soleil se lиve,
LE GARDIEN apparaоt et, ayant vu L'HOMME inconnue, se dirige vers lui.
LE GARDIEN: Je ne te connais pas. Qui est-ce qui tu es? Comment t'es-tu
trouvй dans notre ville?
L'HOMME: Je suis venu tard dans la nuit, les portes de la ville йtaient
ouvertes et je suis entrй.
LE GARDIEN: M'accuses-tu de la negligeance? Je ne t'ai pas vu passer
par les portes!
L'HOMME: Tu as raison: tu ne m'as pas vu parce que tu йtais en train de
parler avec une femme.
LE GARDIEN: As-tu passй ici la nuit? Oщ as-tu passй la nuit prйcйdtnte
et oщ as-tu l`intation passer la nuit prochaine?
L'HOMME: J'ai passй. la nuit prйcйdtnte en route et j'y rencontrai la
prochaine.
LE GARDIEN: Es- tu vagabond?!
L'HOMME: Tu n'as pas raison: je ne suis pas vagabond, mais je suis
pelerin. Toi, tu es Gardien, mais je ne t'appelle pas de cette faзon.
LE GARDIEN: Comment peux-tu m'appeler autrement?
L'HOMME: Tu travailles comme Gardien. Mais tu ne voulais pas cela!
LE GARDIEN: En es-tu sыr?
L'HOMME: Tu as rкvй d'etre marin, tu es pelerin dans son for intйrieur.
LE GARDIEN: Mais c'est trop fort! As-tu jamais visitй notre ville?
Est-ce que nous nous somme connus?
L'HOMME: Non, mais tes mains et ton visage parlent d'une autre
destination. Tu pouvais devenir chef militaire sйlиbre, familier du roi.
LE GARDIEN: Tu es fou ou tu es sorcier dangereux. Je te prйviens, que
nous ne sommes pas bienveillant pour les prophetes, les sorciers et les
pauvres. Veux-tu mendier ici? Il faut avoir la permission de notre maire,
mais tu ne la reзevras jamais.
L'HOMME: Tu n'as pas raison. Je ne mendierai pas et je ne voudrai pas
enlever du pain des pauvres locaux. Je suis ici pour quelque temps, j'ai les
autres buts. Il y aura toujours de pauvres ici, quant а moi, je paraоtrai de
temps а autre.
LE GARDIEN: Tu as la langue liйe ou tu es etourdiй.
L'HOMME: Je ne bois pas le vin et je ne fume pas du tout.
LE GARDIEN: C'est йtrangement! Dors-tu avec les femmes?
L'HOMME: J'йvite une telle intimitй avec les femmes, elles sont pour
moi comme les soeurs.
LE GARDIEN: Maintenant je vois: tu es toquй! Tu ne bois pas le vin, tu
ne fumes pas, tu ne dors pas avec les femmes; alors а quoi bon vis-tu?
L'HOMME: Mais sais -tu exactement а quoi bon tu vis, quand tu fumes, tu
bois le vin ou tu embrasses les femmes?
LE GARDIEN: Je sais exactement, que tu es l'Homme trиs dangereux! Je
dois faire part de toi а notre maire.
L'HOMME: Attend un instant! As-tu quelque dйsir?
LE GARDIEN: Oui, je besoin beaucoup d'argent
L'HOMME: A quoi bon en as-tu besoin? Tu es bien gagnй.
LE GARDIEN: Ma maison est mise pour les dettes. Est-ce que tu peux
m'aider, vagabond?
L'HOMME: Prend cette noix. Tu dois cultiver l'arbre Cet arbre te rendre
riche.
LE GARDIEN: C'est une absurditй! Comment ton arbre peut-il m'aider
devenir riche ?
L'HOMME: Cet arbre apportera les fruits divers; ces fruits coutent hors
de pris parce qu'ils sont savoureux et parfumйs. Les gens les achйteront.
Garde cette noix, mais retien bien, qu'il est interdit de la manger!
LE GARDIEN: Je vois, tu es trompeur et rкveur dangereux. Il faut
s'informer auprиs de toi les gents instruits.
L'ADOLESCENT part, assis dans le fauteuil d'invalide.
Tableau 2.
L'HOMME, L'ADOLESCENT.
L'ADOLESCENT: Il est inutile de mendier ici. Ce n'est que ma place. Et
ce n'est que moi qui en a le droit.
L'HOMME: Je ne vais pas demander l'aumфne, mais je me partagerai avec
toi ce que je possиde. Raconte-moi ton histoire.
L'ADOLESCENT: Mon pиre est LE GARDIEN. J'ai mal aux jambes et je ne
peux pas gagner l'argent. Les gens me font l'aumфne, quand ils viennent а
l'йglise.
L'HOMME: Ton pиre йtait tout а l'heure ici et il a dit, que ta famille
a besoin beaucoup d'argent. Est-ce vrai?
L'ADOLESCENT: Oui, c'est vraiment зa : Mon pиre a dйpensй beaucoup
d'argent pour les mйdecins, les prophetes, les sorciers, pour mon
traоtement. S'il n'amortit pas les dettes avant la fin de l'annйe, on nous
mettra а la porte.
L'HOMME: Veux tu que je t'aide?
L'ADOLESCENT: Comment peux-tu m'aider ? Toi, tu n'es qu'un pauvre
pelerin.
L'HOMME: Prend cette noix: il faut la cultiver. Les fruits de cette
plante te guйriront et tu pourras gagner ta vie.
L'ADOLESCENT: Je ne me suis pas habituй а travailler. Je gange ma vie
en mendiant, cela fait mon affaire.
L'HOMME: Mais tu rкvais dans l'enfance а une autre vie, n'est-ce pas ?
L'ADOLESCENT: Certes! Je voulais devenir un musicien cйlиbre et voyager
autour du monde pour rйjouir les gens par la belle musique.
L'HOMME: Aimes-tu la musique de l'enfance?
L'ADOLESCENT: Oui, j'aime beaucoup la musique d'orgue, on entand chez
nous l'executer а l'йglise. Notre organiste commenзait а m'apprendre la
musique, mais une fois, je dormais dans le jardin, le serpent m'a piquй,
j'йtais sur le point de mourir: mes pieds ne m'obйissent pas du tout et j'ai
mal aux mains.
L'HOMME: Prend quelques noix, et cultive les. Le leger bruit de
feuilles et de fleurs de ces arbres vegetйs feront cadeau de la meuilleure
musique du monde.
L'ADOLESCENT: Tu me racontes les contes, je ne te crois pas!
L'HOMME: Chacun reзoit selon sa foi. Si tu crois tu trouveras tout !
L'ADOLESCENT: Mais c'est incroyable!
L'HOMME: Toute la nature vivante autour de toi est prodige ! Les herbes
et les fleurs, les buissons et les arbres sont miraculeux ! La musique qui
vient а ce monde de l'autre monde est aussi miraculeuse! Ta propre vie qui
n'est que la visite brиve dans ce coin d'Univers est un miracle!
L'ADOLESCENT: Alors, est-tu sorcier et magicien?
L'HOMME: Le seul Crйateur des miracles du monde est Dieu notre Pиre, et
nous ne nous servons que de Ses biens. Je ne suis pas sorcier, je suis
pelerin et je vais partir.
L'ADOLESCENT: Tu me manqueras beaucoup!
L'HOMME: Fais ce que je te viens de dire et tu seras consolй. Je m'en
vais.
LE GARDIEN et LE MAIRE entrent.
Tableau 3.
L'HOMME, L'ADOLESCENT, LE GARDIEN, LE MAIRE.
LE GARDIEN: Ne t'en vas pas! Je dois te retenir!
L'HOMME: Mais je suis sage. Pourquoi faut-il me retenir ?
LE GARDIEN: Tu as menй la conversation avec mon fils. Qu'est ce que tu
lui a promis? J'ai failli mourir a cause de ta noix empoisonnйe et aprиs зa
tu prйtands d'кtre sage.
L'HOMME: Mais je te suis prйvenu ne pas manger la noix. Est-ce que tu
l'as mangй ?
LE GARDIEN: Oui, je l'ai mangй et j'ai failli mourir: la tкte m'a
tournй, les jambes m'ont manquйes, ma vue s'est troublйe d'abord, mais puis
j'ai vu la lumiиre йblouissante et j'ai compris que je mourrai.
L'HOMME: Tu prends le Pirйe pour un homme, c'est pourquoi les
consйquences de tes actions sont mauvaises.
LE GARDIEN: Mais je sais distinguier un homme de moeurs respectables du
charlatan! Monsieur le maire, ordonnez d'arrкter ce vagabond!
LE MAIRE: Ne te dйpкche pas! Je vais parler avec lui entre quatre yeux.
Quant а vous, je vous prie de vous retirer
LE GARDIEN part et emmиne le fauteuil avec L'ADOLESCENT.
Tableau 4.
L'HOMME, LE MAIRE.
LE MAIRE s'assoit sur les dйgrйs в cфtй de L'HOMME et l'examine
fixement.
LE MAIRE: Tu dis, que tu visites notre ville pour la premiиre fois,
mais ta figure m'est familiиre.
L'HOMME: Toutes les personnes humaines sont semblables, tous sont crйes
selon l'image de Dieu notre Pиre.
LE MAIRE: A quoi bon es-tu venu de nouveau? Il y a quelques ans nous
t'avons dйjа expulsй.
L'HOMME: Probablement, vous avez expulsй quelqu'un d'autre.
LE MAIRE: Les vagabonds tentent de pйnйtrer chez nous assez souvent, ce
sont charlatans, filoux et quйmandeurs. Nous ne les laissons pas passer dans
notre ville, ceux qui y pйnйtrent par hasard seront expulsйs honteusement.
Est-ce que tu t'en iras toi-mкme ou veux-tu кtre expulsй ?
L'HOMME: Moi, je ne suis pas ni vagabond, ni filou, je suis venu pour
vous aider.
LE MAIRE: Tu nous empиches seulement: а cause de toi le Gardiena.a
manquй mourir. Pourquoi lui as-tu donnй la noix empoisonnйe?
L'HOMME: Je le suis prйvenu de ne pas la manger, mais il faut cultiver
cette noix, alors l'arbre croоtra et executera tous les dйsirs.
LE MAIRE: Ce sont des blagues, il n'y a pas d'arbres pareils! D'aprиs
la lois il faut executer le coupable pour la tentative de faire pйrir Le
Gardien.
L'HOMME: Veux-tu inviter votre mйdecin, je lui donnerai quelques
graines de plantes mйdicinales.
LE MAIRE: Tu racontes des histoires. As-tu beaucoup de ces graines?
L'HOMME: Je n'en aie q'une petite poignйe, je les distribue parmi ceux
qui en ont besoin.
LE MAIRE: Je n'ai pas besoin de rien! J'ai tout: pouvoir, richesse,
maison, famille, serviteurs.
L'HOMME: Cependant tu ne es pas heureux. Depuis longtemps le soin
secret assombrit ta vie et moi, je puisse t'aider.
LE MAIRE: Tu es vagabond, d'oщ peux-tu savoir mes pensйes et comment
t'es-tu proposй de m'aider?
L'HOMME: On peut les lire selon tes mains et selon ton visage.
LE MAIRE: Qu'est-ce que tu as lu lа?
L'HOMME: Tu trouves ta vie absurde et vide malgrй ta prospйritй
йvidente et ta haute fonction.
LE MAIRE: Tu dis des absurditйs! J'aie beaucoup de buts dйfinis et je
les poursuis.
L'HOMME: Le but et le sens,cela ne revient pas au mкme! Le travail peut
avoir des buts clairs, par example, tu peut compter les feuilles d'un arbre,
mais ce travail est sans but.
LE MAIRE: Je suis homme de bon sens, je me fixe pour tвches et je les
atteins.
L'HOMME: Il s'en suis que tu vendes ta propre vie pour de certains
bilans des visйes. Mais veux-tu recevoir immйdiatement tout ce que tu
dйsires en echange de ta vie ultйrieure?
LE MAIRE: Certenement non! J'aurai de nouveaux buts et dйsirs: avant
tout -- je veux vivre longtemps.
L'HOMME: Les coureurs courent а perdre alaine au stade cherchant а
dйpasser l'un l'autre, c'est leur but principal. Ils tournent comme un
ecureuil en cage.
LE MAIRE: Que veux-tu dire? Je ne te comprends pas.
L'HOMME: Tu as un beau tableau qui est bien cher pour toi. L'auteur de
ce tableau a abandonй la vie habituelle dans la ville riche. Il est parti
pour l'оle йloignйe au milieu de l'ocйan. C'est lа qu'il a compris soi-mкme
et qu'il a trouvй soi-mкme.
LE MAIRE: Tu en sais long. Pourqoi es-tu au courent des nos affaires ?
Nous as-tu visitй autrefois
L'HOMME: Non, je viens d'arriver chez vous, j'y suis pour la premiиre
fois. Mais ton destin est clair pour moi : tu as voulu autrefois partir pour
les pays lointains. mais tu t'es laissй tenter par le bon mariage et la
cariиre heureuse. Tu n'as pas passй L'Essai, parce que tu n'es que celui
qui, trouvant tout le monde, perd son вme. Tu ne seras jamais heureux.
LE MAIRE: Tu es homme dangereux! A quoi aides tu les gens?
L'HOMME: Je distribue parmi eux des graines des noix; les gens les
cultivent pour que leurs dйsirs s'accomplissent.
LE MAIRE: Quels dйsirs accomplis-tu? Les gens, que demandent-ils?
L'HOMME: On demandent ordinairement pains et argent, santй et chance
dans les affaires. Il est rare qu'on demande d'apprendre quelque chose ou de
concevoir quelque chose. Presque personne n'aspire pas au perfectionnement,
parce que chacun se tient pour homme parfait! Les gents qui ont soif La
Lumiиre et La Vйritй sont peu nombreux.
LE MAIRE: Qu'est-ce que c'est, La Vйritй? Chacun sais, que le soleil se
lиve а l'est, et c'est vйritable. Je perds maintenant le temps pour la
conversation avec toi, et c'est vйritable aussi, n'est-ce pas?
L'HOMME: Ce ne sont que les renseignements, ils ne sont pas toujours
incontestables. La Vйritй est plus haute que les faits, la connaissance et
les renseignements ne sont que la certaine rйflexion de l'essance. L'ennemi
du genre humain sait beaucoup plus que tous les gens vivant jamais sous le
soleil et sous la lune; cependant la Vйritй est inconcevable pour lui, mais
la Vйritй est accessible et claire pour le genre humain.
LE MAIRE: Qu'est-ce que tu connais en Vйritй?
L'HOMME: Tu sais aussi, que la Vйritй est Mot de Seigneur, mais tu ne
t'en souviens pas et tu ne le suis pas, quand tu passes par des йpreuves. On
ne doit pas agir ainsi.
LE MAIRE: Je suis ni sacrй, ni parfait. Peut-кtre penses-tu que tu sois
homme pareil?
L'HOMME: Je ne trouve pas que je sois parfait, parce que c'est
absolument impossible, mais on peut aspirer cependant au perfectionnement et
aider les autres а se perfectionner.
LE MAIRE: La nature humaine est invariable: tous les gens sont avides
et envieux, paresseux et pas raisonnables, mais tes observations ne
confirment que cela. Il est inutile de les aider: chaque bonne affaire sera
punie!
L'HOMME: La nature humaine se perfectionne, mais trиs lentement.
Aujourd'hui nous nous entretenions paisiblement, mais il y a deux mille ans
tu as ordonnй de me jeter aux bкtes pour qu'ils me dйchirent ou de me
crucifier prиs des portes de la ville pour faire peur aux voyageurs.
LE MAIRE: Tes connaissance sont suspects et superflus. La faute grave
incombe а toi: si Le Gardien confirme, que tu voulais le tuer, on te jettera
au prйcipice et battra aux pierres.
L'HOMME: Ma mort ne cessera que mes soins, tes soins resteront avec
toi. Mais je pourrais les lever ou les adoucir.
LE MAIRE: La partie de mes problиmes disparaоtrait avec toi : tu sais
beaucoup et on ne sait pas encore comme tu utiliseras tes connaissances. Pas
d'homme -- pas de problиme !
L'HOMME: Tout homme est une graine de l'Avenir, tout homme est un degrй
de l'escalier, qui est construit par toute la humanitй par les voies de la
conception de Dieu. Ce degrй peut conduire en haut ou en bas, а quoi ces
degrйs meneront dйpend aussi de toi. Tu peux prкter concours aux gens en
dйcadance ou en renaissance. En dйtruisant l'homme tu met l'escalier а bas.
LE MAIRE: Tu donnes libre cours a ton imagination: le plus souvent les
gens ne ressemblent pas au degrй au ciel, mais ils ressemblent aux maisons
dont ce ne sont que la cuisine et lа toilette s'illuminent; les autres
chambres sont obscures et inhabitйes!
L'HOMME: Mais c'est toi qui peux jeter un jour sur les autres chambres
de ces maisons. La vie de leurs habitants sont plus prйcieuse que la
nourriture et le contraire.
LE MAIRE: Boire et manger sont occupations principalles des gens et
tout homme n'est que le sac avec os et tripes parfois utile pour quelque
travail, mais le plus souvent l'homme ne rйduit que la nourriture аu fumier.
L'HOMME: On peut passer tout le jour ou toute la vie en gagnant le pain
quotidien а la sueur de son front et en dйvorant le butin, mais il est dit:
vouez six jours au travail, mais vouez le jour septiиme а Seigneur.
Qu'est-ce qu'on considиre comme la vie vйritable ? Est-ce que ce sont les
soins de la nourriture ou l'aspiration vers Dieu?
LE MAIRE: Si on lиve les soins quotidiens, les gens seront affolйs de
l'oisivetй et de l'ennui.
L'HOMME: C'est justement cela, parce qu'ils ne savent pas passer
raisonnablement son loisir, ils n'ont pas assez de temps pour cela. As tu lu
Ecriture sainte du commencement а la fin?
LE MAIRE: J'aie lu la moitiй.
L'HOMME: Tu as vйcu dйjа plus que la moitiй de la vie. As-tu assez de
temps pour lire ce livre ? Le siиcle est court si on ne sait pas estimer le
temps.
LE MAIRE: J'aie perdu toute une heure pour les conversations avec toi,
tandis que mes affaires m'attendent.
L'HOMME: De quoi voudrais-tu t'occuper?
LE MAIRE: Il est inutile de le savoir, d' autant plus que je ne me le
rappelle pas moi-mкme.
L'HOMME: Tu te le rappelerais et vivrais avec les meilleures
aspirations, si tu quittais le poste.
LE MAIRE: Je perdrai le pouvoir et l'aisance; est-ce que je pourrai
alors entretenir ma famille?
L'HOMME: Je te donne quelques graines, tu les cultiveras dans le
jardin. Les arbres vegeteront. Chaque automne le feuillage de ces arbres
jauniront de l'or, qu'ils auraient reзu de la terre et l'air, de la pluie et
de la lumiиre. Cet or sera suffit pour que ta famille vive dans l'aisance
toute l'annйe. Peut-кtre rappelleras-tu ton вme de ta jeunesse.
Le MAIRE: Tu vais me rendre tous tes blйs, toutes les graines et tous
les noix, apres зa tu quittes tout de suite notre ville. Si tu ne le fais
pas tu seras executй comme empoisonneur, filou et sorcier. Est-ce que tu en
conviens?
L'HOMME: Je ne suis pas de votre avis, parce que je dois aider les
autres.
LE MAIRE: Ce n'est pas mon affaire! Tu regretteras ton obstination!
Gardien!
Tableau 5.
LE GARDIEN, L'HOMME, LE MAIRE
LE GARDIEN: Me voilа, monsieur le maire!
LE MAIRE: Perquisitionne ce vagabond et arrкte le. Demain nous le
jugerons sur cette place.
LE GARDIEN: Je vous aie prevenu que cet Homme est dangereux. Mais je ne
peux pas le retenir. Notre prison est remplie par vos marchandises!
LE MAIRE Tu peux l'enchaоner а cette grille prиs de la mairie et il ne
partira nulle part.
LE GARDIEN: Il est filou et sorcier; j'ai а l'enchaоner pour les deux
mains, autrement il pourra se libйrer par la ruse.
LE GARDIEN enchaоne L'HOMME par les menottes а la grille.
LE MAIRE Tu as йcartй trop largement ses mains. Cela ressemble а la
crucifixion!
LE GARDIEN: Eh bien, aussitфt dit -- aussitфt fait! C'est sыr! Tu
n'auras pas la possibilitйde te sauver.
L'HOMME: Je vous pardonne, car vous ne connaissez pas ce que vous
faites!
L'acte 2.
Le mкme lieu de l'action.
Tableau 1.
C'est le soir. L'HOMME est enchaоnй а la grille de la mairie par deux
mains dressйes en maniиre de la crucifixion.
LA FEMME, avec L'ADOLESCENT.
L'HOMME: J'ai soif!
LA FEMME: Mon fils m'a racontй ton histoire. J'ai apportй du lait et du
pain.
Elle fait manger L'HOMME.
L'HOMME: Celui qui donne а ceux qui ont soif - donne а Dieu! Mais tu
t'exposes au danger. On veut m'executer pour la tentative de
l'empoisonnement de ton mari.
LA FEMME: Mon mari boit souvent le vin c'est pourquoi n'importe quelle
nourriture est pour lui comme poison. Est-ce que tu voulais guйrir mon fils?
L'HOMME: C'est vrai, mais pour cela il faut avoir assez de temps. En
outre ton fils lui-mкme tiendra а guйrir.
LA FEMME Mon fils n'a pas pu planter ta noix c'est moi qui l'ai fait et
l'ai arrosй. L'arbre a poussй pendant que je prйparais le dоner. Ses fruits
sont mыrs. Est-ce que je peux faire manger mon fils avec ces fruits?
L'HOMME: Tu es douй du don admirable de Messieurs: tes mains ont une
grande force vitale. Maintenant tu peux guйrir ton fils toi-mкme: impose tes
paumes sur ses genous - et il pourra se lever et marcher, touche ses paume -
il retrouvera la facilitй des doigts et pourra apprendre la musique.
LA FEMME: Il ne pourra pas mendier, s'il est sain!
L'HOMME: Regarde en dedans de ma besace: votre maire a pris presque
tout, mais, il semble qu'il y reste quelques graines. Plante les, les arbres
de pain croоtront et alors vous aurez chaque jour le pain quotidien.
LA FEMME: Je te crois et je ferai tout ce que tu as dit.
LA FEMME met ses mains sur les paumes et les genous de L'ADOLESCENT. Il
se lиve lentement et s'approche de L'Inconnu.
L'ADOLESCENT: Je pensais, que ma vie ne changera jamais mais tu m'as
donnй une nouvelle vie!
L'HOMME: Ce n'est pas moi, mais c'est cette femme qui t'a donnй la vie.
Sois reconnaissant et garde la.
LA FEMME: Je te remercierai йternellement pour ce miracle ! Dis moi ce
que je peux faire pour toi?
L'HOMME: Ne me remercie pas, remercie Dieu notre Pиre pour ce don et tu
pourras faciliter les souffrances de tes proches. Tu as dйjа fait pour moi
tout ce que tu pouvait.
LA FEMME: Qu'est-ce que je dois faire avec le fruit, qui mыrissait а
ton arbre?
L'HOMME: Donne le а Gardien, s'il le mange, il sera toujours vif et
joyeux sans vin. Seulement il ne doit pas nйgliger mes conseils, dans le cas
contraire un malheur sera arrivй.
LA FEMME: Je ferai ainsi.
L'ADOLESCENT: Quant а moi, j'irai chez notre organiste pour lui dire
que je vais apprendre la musique.
Tous les deux partent.
Tableau 2
L'HOMME, puis LE PRКTRE
LE PRКTRE: J'entendais beaucoup parler de toi. Tu causes beaucoup de
dйrangement. A quoi bon es-tu ici?
L'HOMME: Je suis venu pour vous aider.
LE PRКTRE: Nous n'avons pas besoin de ton aide, Dieu notre Pиre entend
nos priиres et nous aide.
L'HOMME: Il a entendu encore une priиre et il m'a fait venu dans votre
ville.
LE PRКTRE: Il t'a fait venu pour l'essai cruel: sais-tu qu'on
t'executera?
L'HOMME: Cet Essai est йgalement pour vous et vous devez passer cet
Essai.
LE PRКTRE: La justisse de Dieu et la justisse humaine n'est pas la mкme
chose! Il est naturele pour les gens se tromper.
L'HOMME: Dieu est plus charitable. Il pardonne celui qui se repentisse,
mais les gens, qu'est-ce qu'ils font?
LE PRКTRE: Les lois des gens ne coпncident toujours avec la Loi de
Dieu!
L'HOMME: Alors pourquoi vous appelez-vous Messieurs а l'aide? Tout le
temps vous vous appelez : "Mon Dieu ! Mon Dieu!" Presque jamais vous ne
faites pas ce que je vous dis!
LE PRКTRE: Tu agites les esprits! Ton aspect me rappelle maintenant le
Fils de Dieu, crucifiй au Calvaire.
L'HOMME: S'est accompli!
LE PRКTRE: Est-ce vrai? Et je t'ai reconnu! Qu'est-ce que je peux faire
pour toi?
L'HOMME: Tu m'as recconu et c'est assez!
LE PRКTRE: Je dois le raconter а tout le monde! Nous ne devons pas
t'executer de nouveau !
L'HOMME: Si, il est nйcessaire de se taire! C'est ton Essai. Si tu le
passe, tu seras avec moi dans le paradis.
LE PRКTRE: Mais je ne suis pas prкt et je suis indigne!
L'HOMME: Je sais tous tes pйchйs et je te les pardonne.
LE PRКTRE: Pardonneras tu les pйchйs de tous les gens?
L'HOMME: Dieu notre Pиre en jugera aprиs que tous les gens auront passй
leur Essai.
LE PRКTRE: Dieu notre Pиre est omnipresent, mais qu'est-ce que L'ESSAI
signifie?
L'HOMME: Pourquoi ne demandes-tu pas lomnipresence du temps? Cela est
en dehors de la connaissance humaine.
LE PRКTRE: Pourquoi est-Tu ici de nouveau? Seras-Tu crucifiй de nouveau
ou seras-Tu executй d'une autre maniиre?
L'HOMME: Est-ce que je peux savoir sur le mйtier de Dieu? Je suis ici,
et ainsi soit-il!
LE PRКTRE: Peut-кtre ne faut-il pas de nouveau se sacrifier? Laisse
faire les gens prendre leur propre chemin!
L'HOMME: Mon coeur est plein de pitiй pour les gens, c'est porquoi je
n'en fais qu'а ma tкte.
LE PRКTRE: Est-ce que Messieurs est d'accord avec cela?
L'HOMME: Consulte ton вme et rappelle-toi ton dйsaccord. Est-ce que je
sais les doutes de Messieurs ?
LE PRКTRE: C'est ainsi que je vais dйcider de t'executer ou de te
dйlivrer.
L'HOMME: C'est ton choix, ton Essai!
LE PRКTRE: Cela ne presse pas. Je dois penser.
Part.
Tableau 3.
L'HOMME, puis LE SAGE sort
L'HOMME: Mon Pиre pourquoi m'as-tu quittй. Je suis peu sur de moi.
LE SAGE: Est-ce que tu espиres que les hommes changeront en bien?
L'HOMME: Tous les gens sont desзandants de ceux qui ont goыtй les
fruits de l'arbre de la connaissance et ils doivent distinguer aussi Le Bien
et Le Mal!
LE SAGE: Cependant ils ne s'y intйressent pas, ils n'aiment pas ceux
qui les apprennent а distinguer Le Bien et Le Mal, ils rйduisent leur
Maоtres а la mort!
L'HOMME: Mais les gens ont changй dиs le temps du dйluge universel,
quand ils auraient йtй exterminer pour leur pйchйs.
LE SAGE: Les hommes s'exterminent eux-mкmes sans dйluge.Ils ont de la
chance : ils demeurent а la planete unique et riche oщ ils auraient pu vivre
en prospйritй et en amour, mais comment ordonnent-ils cet apanage ? Ils
vendent les dons de Dieu comme leur propriйtй, ils dйpensent pour les
instruments du meurtre plus de moyens et de forces que pour l'amйlioration
de leur vie, ils veulent folвtrer plus qu'apprendre, ils aspirent а
l'ivresse au lieu des recherches de la Vйritй, le bonheur supйrieur pour eux
est l'oubli de tout а la perte complиte de la raison et la conscience!
L'HOMME: Tu es trop exigeant: ils sont gens, et non pas anges et dieux!
LE SAGE: Oui, ils sont Mes crйatures et j'ai le droit de m'attendre а
leur aspiration vers Mes buts. Avant tout ils doivent кtre au monde
terrestre Mes yeux, Mes oreilles et Mes mains!
L'HOMME: C'est Toi qui leur as donnй la libertй du choix, Tu as rejetй
pour eux la responsabilitй de leur actions! Maintenant Tu n'as pas le droit
de prendre le parti pour eux.
LE SAGE: Les gens n'aspirent pas а choisir d'une maniиre sensйe, ils
s'en rapportent entiиrement au destin, au cas, а la chance -- comme dans le
jeu. Ils vivaient, comme s'ils йtaient acteurs, la vie йtait spectacle, le
monde йtait thйаtre. Ainsi qu'on peut trouver la rйflexion dans le miroir
comme la fantaisie de la lumiиre et des ombres. Seulement peu d'entre eux
comprennent, que leur prйsence dans le monde - n'est pas le jeu sur la
scиne, que la vie humaine est rйalitй de l'autre niveau: la possibilitй
d'кtre, et non jouer la comйdie. Tous les autres nйgligent les valeurs de
cette rйalitй et ne passent pas L'ESSAI.
L'HOMME: Je cherche а les aider.
LE SAGE: Ils veulent te tuer en reconnaissance! Tu te rappelles qu'ils
criaient: " Crucifie le ! "Est-ce qu'on te feront mourir sous les coups pour
cette fois? Et ensuite ils йdifieront de nouveaux temples, ils feront la
guerre pour une nouvelle foi, ils tourmenteront les gens dans les chambres
de torture d'une nouvelle inquisition? Comme ils savent tourmenter l'un
l'autre!..
L'HOMME: Mais ils savent aimer, et croire, et espйrer. C'est pourquoi
je suis prкt me sacrifier de nouveau.
LE SAGE: Ont-ils besoin de ta victime? Rappelle-toi: il y a deux mille
ans ils n'ont pas mкme remarquй ton apparition.
L'HOMME: C'йtait mal а propre. Les buts йtaient les autres.
LE SAGE: Pourquoi es-tu ici de nouveau?
L'HOMME: Ils sont entre deux alternatives en depit de ta volontй. Je
dois les aider.
LE SAGE: Je te laisse avec eux, si tu espиres encore.
L'HOMME: Oui, je les crois, je les aime et j'ai confiance en eux.
LE SAGE: Que te passe l'amer calice de dйsappointment.
Part.
Tableau 4.
L'homme sommeille en assoupissement. Puis LE PRКTRE et LE MAIRE
apparaоssent.
LE MAIRE: Je ne te comprend pas: pourquoi devons-nous le dйlivrer ? Il
est vraiment suspect !
LE PRКTRE: Je ne peux pas t'expliquer, mais la faute ne seras pas
commise!
LE MAIRE: Son destin sera rйsolu par le tribunal du peuple. Je ne dois
pas intervenir en justice.
LE PRКTRE: Nous tous sont traduits en justice, c'est notre Essai et
nous devons trouver la rйponse juste а la question -- ce que nous avons а
faire!
LE MAIRE: Qui nous jugera? Peut-кtre sera-t-il ?
LE PRКTRE: Je vais t'epliquer tout, bien que cette aveu vaille trиs
cher! Dieu notre Pиre et Fils de Dieu nous jugeront, ils sont venus chez
nous aujourd'hui pour L'ESSAI.
LE MAIRE: Je ne te crois pas!
LE PRКTRE: Je suis aussi en doute, mais cela ressemble а la vйritй. Les
gens attendaient Son arrivйe les siиcles durant et voici Il ici, et nous,
nous l'executerons.
LE MAIRE: Pourquoi Il est venu justement chez nous?
LE PRКTRE: Il pouvait venir n'importe quand et n'importe oщ. Il est
possible qu'Il vоnt chez nous par hasard, cependant Ses voies sont
inscrutables!
LE MAIRE: Il est venu comme vagabond et nous Le traitons comme
vagabond! Peut-on comprendre du premier coup qui est devant toi!
LE PRКTRE: - Ce serait beau accueillir chacun venu comme Fils de Dieu.
LE MAIRE: C'est dommage, qu'il nous soit arrivй cet accident!
LE PRКTRE: Je suis sыr, que c'est une grande honneur pour notre ville.
On va considerer notre ville comme Nouvelle Jйrusalem!
LE MAIRE: Plutфt, notre ville sera maudite, parce que les troubles et
les guerres y aura lieu.
LE PRКTRE: Nous devons infirmer l'exйcution et organiser une grande
fкte en l'honneur de Son apparition.
LE MAIRE: Tu le crois, mais tous les autres n'en croiront rien! Les
troubles peuvent commencer. Personne ne sait ce qui nous attend! Je pense,
que nous allons le faire sortir de notre ville sans qu'on s'en apercoive, le
laisser partir en paix, mais on dira а tout le monde, qu'il s'est enfui.
LE PRКTRE: Es-tu sыr, qu'une telle issue des йvйnements corresponde а
Ses
projets?
LE MAIRE: Je suis sыr que je suis obligй d'agir ainsi. S'Il part en
paix, nous vivrons comme jadis. Mais s'Il reste, des changements inconnus
auront lieu. Peux-tu prйdire ce qui se passera avec notre ville, avec le
monde, avec toi et moi, et avec tous les gens?
LE PRКTRE: Il est difficile de te rйpondre, mais j'espиre que rien de
mauvais ne se passera pas.
LE MAIRE: Je n'en suis pas sыr. Je ne sais pas ce qu'Il fera, je ne
sais pas ce que les gens feront, comment ils agiront envers moi et mкme
envers toi.
LE PRКTRE: Tout est entre les mains de Dieu!
LE MAIRE: C'est зa, mais quelque chose dйpend de moi. Il est venu chez
nous tard dans la nuit, qu'Il parte de chez nous en plaine nuit. L'ESSA aura
lieu n'importe oщ, зa n'a pas d'importance!
LE PRКTRE: Ne penses-tu pas que ce jour soit le plus mauvais de ta vie?
LE MAIRE: Tous les jours de la vie manquйe sont malheureux.
LE PRКTRE: Tu n'auras pas d'autre vie. Tu as le temps de corriger tes
fautes.
LE MAIRE:J'exprime mon propre opinion.
LE PRКTRE: Tu ressambles а tous les gens: tu prends tes erreurs pour la
vйritй dйfinitive.
LE MAIRE: Si, la vie n'est pas seulement l'aspiration vers la Vйritй et
l'admiration par la Vйritй. Il faut prendre un parti et je le fais, selon la
situation.
LE PRКTRE: Le destin de L'essai actuel est entre tes mains maintenant.
Je ne l'ai pas passй, parce que je n'ai pas reussi а garder le silence.
LE MAIRE: Mes mains sont sales des problиmes quotidiens. En cet instant
je ne m'en lave pas les mains. Gardien!
LE GARDIEN entre.
Tableau 5.
L'HOMME, LE PRКTRE, LE MAIRE, LE GARDIEN
LE MAIRE: Qu'est ce qui se passe? Pourquoi boites-tu?
LE GARDIEN: Je suis sur le point de mourir encor une fois а cause de
lui
Il montre L'HOMME.
Ma femme m'a proposй de manger le fruit qu'il en a fait cadeau. Je l'ai
jetй sous les pieds, j'ai marche par hasard sur lui, j'ai glissй et je suis
tombй, je me suis cognй la tкte contre la pierre. Je survivais par miracle,
mais je me suis foulй le pied et je boite.
LE MAIRE: Jusqu'а ce que de nouveaux malheurs aient lieu, nous avons а
nous dйlivrer de lui. Dйlivre-le de ses fers, fais-le sortir en secret
derriиre les portes de la ville. Nous dirons а tous, qu'il s'est enfui,
profitant de sa sorcellerie.
LE GARDIEN: Est-ce que vous le mettez en libertй? Avez vous peur de
lui?
LE MAIRE: Je ne suis pas obligй de te donner le rapport de mes actions!
Va et fais ce que j'ai dit.
LE GARDIEN dйlivre L'HOMME de ses fers et va partir avec lui.
L'HOMME: Je pars, mais je retournerai chez vous plus d'une fois.
LE PRКTRE: Pardonne-nous, mais nous ne nous sommes pas prкts а Ta
visite. Probablement quelqu'un d'autre t'acceuilliront plus chaleureusement.
Combien de siиcles nous attendrons nous maintenant Ton retour?
.L'HOMME: Je vous pardonne, car vous vous repentissez dans le fond de
vos coeurs. Tout de mкme mon arrivйe chez vous n'йtait pas inutile. Mais
n'appelez pas vainement "Mon Dieu, mon Dieu!", si vous continuez а tomber
dans l'erreur. (Il part.)
La musique retentit doucement. C'est le coucher du soleil. Tous sont
immobils comme statues. Il commence а faire sombre, le ciel est etoilй.
Rideau.
© Copyright Oleg Rodin
© Copyright translation to france Tatyana Rukavishnikova
Email: rodinol@mail.ru
Date: 22 Feb 2001
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(Nizhny Novgorod, Russie)
L'acte 1.
La place devant la faзade de la mairie et les degrйs du temple.
Tableau 1.
L'HOMME, puis LE GARDIEN.
C'est la fin de la nuit. L'HOMME, vetu du caban, est assis sur les
degrйs du temple dans la pose de la mйditation profonde. Le soleil se lиve,
LE GARDIEN apparaоt et, ayant vu L'HOMME inconnue, se dirige vers lui.
LE GARDIEN: Je ne te connais pas. Qui est-ce qui tu es? Comment t'es-tu
trouvй dans notre ville?
L'HOMME: Je suis venu tard dans la nuit, les portes de la ville йtaient
ouvertes et je suis entrй.
LE GARDIEN: M'accuses-tu de la negligeance? Je ne t'ai pas vu passer
par les portes!
L'HOMME: Tu as raison: tu ne m'as pas vu parce que tu йtais en train de
parler avec une femme.
LE GARDIEN: As-tu passй ici la nuit? Oщ as-tu passй la nuit prйcйdtnte
et oщ as-tu l`intation passer la nuit prochaine?
L'HOMME: J'ai passй. la nuit prйcйdtnte en route et j'y rencontrai la
prochaine.
LE GARDIEN: Es- tu vagabond?!
L'HOMME: Tu n'as pas raison: je ne suis pas vagabond, mais je suis
pelerin. Toi, tu es Gardien, mais je ne t'appelle pas de cette faзon.
LE GARDIEN: Comment peux-tu m'appeler autrement?
L'HOMME: Tu travailles comme Gardien. Mais tu ne voulais pas cela!
LE GARDIEN: En es-tu sыr?
L'HOMME: Tu as rкvй d'etre marin, tu es pelerin dans son for intйrieur.
LE GARDIEN: Mais c'est trop fort! As-tu jamais visitй notre ville?
Est-ce que nous nous somme connus?
L'HOMME: Non, mais tes mains et ton visage parlent d'une autre
destination. Tu pouvais devenir chef militaire sйlиbre, familier du roi.
LE GARDIEN: Tu es fou ou tu es sorcier dangereux. Je te prйviens, que
nous ne sommes pas bienveillant pour les prophetes, les sorciers et les
pauvres. Veux-tu mendier ici? Il faut avoir la permission de notre maire,
mais tu ne la reзevras jamais.
L'HOMME: Tu n'as pas raison. Je ne mendierai pas et je ne voudrai pas
enlever du pain des pauvres locaux. Je suis ici pour quelque temps, j'ai les
autres buts. Il y aura toujours de pauvres ici, quant а moi, je paraоtrai de
temps а autre.
LE GARDIEN: Tu as la langue liйe ou tu es etourdiй.
L'HOMME: Je ne bois pas le vin et je ne fume pas du tout.
LE GARDIEN: C'est йtrangement! Dors-tu avec les femmes?
L'HOMME: J'йvite une telle intimitй avec les femmes, elles sont pour
moi comme les soeurs.
LE GARDIEN: Maintenant je vois: tu es toquй! Tu ne bois pas le vin, tu
ne fumes pas, tu ne dors pas avec les femmes; alors а quoi bon vis-tu?
L'HOMME: Mais sais -tu exactement а quoi bon tu vis, quand tu fumes, tu
bois le vin ou tu embrasses les femmes?
LE GARDIEN: Je sais exactement, que tu es l'Homme trиs dangereux! Je
dois faire part de toi а notre maire.
L'HOMME: Attend un instant! As-tu quelque dйsir?
LE GARDIEN: Oui, je besoin beaucoup d'argent
L'HOMME: A quoi bon en as-tu besoin? Tu es bien gagnй.
LE GARDIEN: Ma maison est mise pour les dettes. Est-ce que tu peux
m'aider, vagabond?
L'HOMME: Prend cette noix. Tu dois cultiver l'arbre Cet arbre te rendre
riche.
LE GARDIEN: C'est une absurditй! Comment ton arbre peut-il m'aider
devenir riche ?
L'HOMME: Cet arbre apportera les fruits divers; ces fruits coutent hors
de pris parce qu'ils sont savoureux et parfumйs. Les gens les achйteront.
Garde cette noix, mais retien bien, qu'il est interdit de la manger!
LE GARDIEN: Je vois, tu es trompeur et rкveur dangereux. Il faut
s'informer auprиs de toi les gents instruits.
L'ADOLESCENT part, assis dans le fauteuil d'invalide.
Tableau 2.
L'HOMME, L'ADOLESCENT.
L'ADOLESCENT: Il est inutile de mendier ici. Ce n'est que ma place. Et
ce n'est que moi qui en a le droit.
L'HOMME: Je ne vais pas demander l'aumфne, mais je me partagerai avec
toi ce que je possиde. Raconte-moi ton histoire.
L'ADOLESCENT: Mon pиre est LE GARDIEN. J'ai mal aux jambes et je ne
peux pas gagner l'argent. Les gens me font l'aumфne, quand ils viennent а
l'йglise.
L'HOMME: Ton pиre йtait tout а l'heure ici et il a dit, que ta famille
a besoin beaucoup d'argent. Est-ce vrai?
L'ADOLESCENT: Oui, c'est vraiment зa : Mon pиre a dйpensй beaucoup
d'argent pour les mйdecins, les prophetes, les sorciers, pour mon
traоtement. S'il n'amortit pas les dettes avant la fin de l'annйe, on nous
mettra а la porte.
L'HOMME: Veux tu que je t'aide?
L'ADOLESCENT: Comment peux-tu m'aider ? Toi, tu n'es qu'un pauvre
pelerin.
L'HOMME: Prend cette noix: il faut la cultiver. Les fruits de cette
plante te guйriront et tu pourras gagner ta vie.
L'ADOLESCENT: Je ne me suis pas habituй а travailler. Je gange ma vie
en mendiant, cela fait mon affaire.
L'HOMME: Mais tu rкvais dans l'enfance а une autre vie, n'est-ce pas ?
L'ADOLESCENT: Certes! Je voulais devenir un musicien cйlиbre et voyager
autour du monde pour rйjouir les gens par la belle musique.
L'HOMME: Aimes-tu la musique de l'enfance?
L'ADOLESCENT: Oui, j'aime beaucoup la musique d'orgue, on entand chez
nous l'executer а l'йglise. Notre organiste commenзait а m'apprendre la
musique, mais une fois, je dormais dans le jardin, le serpent m'a piquй,
j'йtais sur le point de mourir: mes pieds ne m'obйissent pas du tout et j'ai
mal aux mains.
L'HOMME: Prend quelques noix, et cultive les. Le leger bruit de
feuilles et de fleurs de ces arbres vegetйs feront cadeau de la meuilleure
musique du monde.
L'ADOLESCENT: Tu me racontes les contes, je ne te crois pas!
L'HOMME: Chacun reзoit selon sa foi. Si tu crois tu trouveras tout !
L'ADOLESCENT: Mais c'est incroyable!
L'HOMME: Toute la nature vivante autour de toi est prodige ! Les herbes
et les fleurs, les buissons et les arbres sont miraculeux ! La musique qui
vient а ce monde de l'autre monde est aussi miraculeuse! Ta propre vie qui
n'est que la visite brиve dans ce coin d'Univers est un miracle!
L'ADOLESCENT: Alors, est-tu sorcier et magicien?
L'HOMME: Le seul Crйateur des miracles du monde est Dieu notre Pиre, et
nous ne nous servons que de Ses biens. Je ne suis pas sorcier, je suis
pelerin et je vais partir.
L'ADOLESCENT: Tu me manqueras beaucoup!
L'HOMME: Fais ce que je te viens de dire et tu seras consolй. Je m'en
vais.
LE GARDIEN et LE MAIRE entrent.
Tableau 3.
L'HOMME, L'ADOLESCENT, LE GARDIEN, LE MAIRE.
LE GARDIEN: Ne t'en vas pas! Je dois te retenir!
L'HOMME: Mais je suis sage. Pourquoi faut-il me retenir ?
LE GARDIEN: Tu as menй la conversation avec mon fils. Qu'est ce que tu
lui a promis? J'ai failli mourir a cause de ta noix empoisonnйe et aprиs зa
tu prйtands d'кtre sage.
L'HOMME: Mais je te suis prйvenu ne pas manger la noix. Est-ce que tu
l'as mangй ?
LE GARDIEN: Oui, je l'ai mangй et j'ai failli mourir: la tкte m'a
tournй, les jambes m'ont manquйes, ma vue s'est troublйe d'abord, mais puis
j'ai vu la lumiиre йblouissante et j'ai compris que je mourrai.
L'HOMME: Tu prends le Pirйe pour un homme, c'est pourquoi les
consйquences de tes actions sont mauvaises.
LE GARDIEN: Mais je sais distinguier un homme de moeurs respectables du
charlatan! Monsieur le maire, ordonnez d'arrкter ce vagabond!
LE MAIRE: Ne te dйpкche pas! Je vais parler avec lui entre quatre yeux.
Quant а vous, je vous prie de vous retirer
LE GARDIEN part et emmиne le fauteuil avec L'ADOLESCENT.
Tableau 4.
L'HOMME, LE MAIRE.
LE MAIRE s'assoit sur les dйgrйs в cфtй de L'HOMME et l'examine
fixement.
LE MAIRE: Tu dis, que tu visites notre ville pour la premiиre fois,
mais ta figure m'est familiиre.
L'HOMME: Toutes les personnes humaines sont semblables, tous sont crйes
selon l'image de Dieu notre Pиre.
LE MAIRE: A quoi bon es-tu venu de nouveau? Il y a quelques ans nous
t'avons dйjа expulsй.
L'HOMME: Probablement, vous avez expulsй quelqu'un d'autre.
LE MAIRE: Les vagabonds tentent de pйnйtrer chez nous assez souvent, ce
sont charlatans, filoux et quйmandeurs. Nous ne les laissons pas passer dans
notre ville, ceux qui y pйnйtrent par hasard seront expulsйs honteusement.
Est-ce que tu t'en iras toi-mкme ou veux-tu кtre expulsй ?
L'HOMME: Moi, je ne suis pas ni vagabond, ni filou, je suis venu pour
vous aider.
LE MAIRE: Tu nous empиches seulement: а cause de toi le Gardiena.a
manquй mourir. Pourquoi lui as-tu donnй la noix empoisonnйe?
L'HOMME: Je le suis prйvenu de ne pas la manger, mais il faut cultiver
cette noix, alors l'arbre croоtra et executera tous les dйsirs.
LE MAIRE: Ce sont des blagues, il n'y a pas d'arbres pareils! D'aprиs
la lois il faut executer le coupable pour la tentative de faire pйrir Le
Gardien.
L'HOMME: Veux-tu inviter votre mйdecin, je lui donnerai quelques
graines de plantes mйdicinales.
LE MAIRE: Tu racontes des histoires. As-tu beaucoup de ces graines?
L'HOMME: Je n'en aie q'une petite poignйe, je les distribue parmi ceux
qui en ont besoin.
LE MAIRE: Je n'ai pas besoin de rien! J'ai tout: pouvoir, richesse,
maison, famille, serviteurs.
L'HOMME: Cependant tu ne es pas heureux. Depuis longtemps le soin
secret assombrit ta vie et moi, je puisse t'aider.
LE MAIRE: Tu es vagabond, d'oщ peux-tu savoir mes pensйes et comment
t'es-tu proposй de m'aider?
L'HOMME: On peut les lire selon tes mains et selon ton visage.
LE MAIRE: Qu'est-ce que tu as lu lа?
L'HOMME: Tu trouves ta vie absurde et vide malgrй ta prospйritй
йvidente et ta haute fonction.
LE MAIRE: Tu dis des absurditйs! J'aie beaucoup de buts dйfinis et je
les poursuis.
L'HOMME: Le but et le sens,cela ne revient pas au mкme! Le travail peut
avoir des buts clairs, par example, tu peut compter les feuilles d'un arbre,
mais ce travail est sans but.
LE MAIRE: Je suis homme de bon sens, je me fixe pour tвches et je les
atteins.
L'HOMME: Il s'en suis que tu vendes ta propre vie pour de certains
bilans des visйes. Mais veux-tu recevoir immйdiatement tout ce que tu
dйsires en echange de ta vie ultйrieure?
LE MAIRE: Certenement non! J'aurai de nouveaux buts et dйsirs: avant
tout -- je veux vivre longtemps.
L'HOMME: Les coureurs courent а perdre alaine au stade cherchant а
dйpasser l'un l'autre, c'est leur but principal. Ils tournent comme un
ecureuil en cage.
LE MAIRE: Que veux-tu dire? Je ne te comprends pas.
L'HOMME: Tu as un beau tableau qui est bien cher pour toi. L'auteur de
ce tableau a abandonй la vie habituelle dans la ville riche. Il est parti
pour l'оle йloignйe au milieu de l'ocйan. C'est lа qu'il a compris soi-mкme
et qu'il a trouvй soi-mкme.
LE MAIRE: Tu en sais long. Pourqoi es-tu au courent des nos affaires ?
Nous as-tu visitй autrefois
L'HOMME: Non, je viens d'arriver chez vous, j'y suis pour la premiиre
fois. Mais ton destin est clair pour moi : tu as voulu autrefois partir pour
les pays lointains. mais tu t'es laissй tenter par le bon mariage et la
cariиre heureuse. Tu n'as pas passй L'Essai, parce que tu n'es que celui
qui, trouvant tout le monde, perd son вme. Tu ne seras jamais heureux.
LE MAIRE: Tu es homme dangereux! A quoi aides tu les gens?
L'HOMME: Je distribue parmi eux des graines des noix; les gens les
cultivent pour que leurs dйsirs s'accomplissent.
LE MAIRE: Quels dйsirs accomplis-tu? Les gens, que demandent-ils?
L'HOMME: On demandent ordinairement pains et argent, santй et chance
dans les affaires. Il est rare qu'on demande d'apprendre quelque chose ou de
concevoir quelque chose. Presque personne n'aspire pas au perfectionnement,
parce que chacun se tient pour homme parfait! Les gents qui ont soif La
Lumiиre et La Vйritй sont peu nombreux.
LE MAIRE: Qu'est-ce que c'est, La Vйritй? Chacun sais, que le soleil se
lиve а l'est, et c'est vйritable. Je perds maintenant le temps pour la
conversation avec toi, et c'est vйritable aussi, n'est-ce pas?
L'HOMME: Ce ne sont que les renseignements, ils ne sont pas toujours
incontestables. La Vйritй est plus haute que les faits, la connaissance et
les renseignements ne sont que la certaine rйflexion de l'essance. L'ennemi
du genre humain sait beaucoup plus que tous les gens vivant jamais sous le
soleil et sous la lune; cependant la Vйritй est inconcevable pour lui, mais
la Vйritй est accessible et claire pour le genre humain.
LE MAIRE: Qu'est-ce que tu connais en Vйritй?
L'HOMME: Tu sais aussi, que la Vйritй est Mot de Seigneur, mais tu ne
t'en souviens pas et tu ne le suis pas, quand tu passes par des йpreuves. On
ne doit pas agir ainsi.
LE MAIRE: Je suis ni sacrй, ni parfait. Peut-кtre penses-tu que tu sois
homme pareil?
L'HOMME: Je ne trouve pas que je sois parfait, parce que c'est
absolument impossible, mais on peut aspirer cependant au perfectionnement et
aider les autres а se perfectionner.
LE MAIRE: La nature humaine est invariable: tous les gens sont avides
et envieux, paresseux et pas raisonnables, mais tes observations ne
confirment que cela. Il est inutile de les aider: chaque bonne affaire sera
punie!
L'HOMME: La nature humaine se perfectionne, mais trиs lentement.
Aujourd'hui nous nous entretenions paisiblement, mais il y a deux mille ans
tu as ordonnй de me jeter aux bкtes pour qu'ils me dйchirent ou de me
crucifier prиs des portes de la ville pour faire peur aux voyageurs.
LE MAIRE: Tes connaissance sont suspects et superflus. La faute grave
incombe а toi: si Le Gardien confirme, que tu voulais le tuer, on te jettera
au prйcipice et battra aux pierres.
L'HOMME: Ma mort ne cessera que mes soins, tes soins resteront avec
toi. Mais je pourrais les lever ou les adoucir.
LE MAIRE: La partie de mes problиmes disparaоtrait avec toi : tu sais
beaucoup et on ne sait pas encore comme tu utiliseras tes connaissances. Pas
d'homme -- pas de problиme !
L'HOMME: Tout homme est une graine de l'Avenir, tout homme est un degrй
de l'escalier, qui est construit par toute la humanitй par les voies de la
conception de Dieu. Ce degrй peut conduire en haut ou en bas, а quoi ces
degrйs meneront dйpend aussi de toi. Tu peux prкter concours aux gens en
dйcadance ou en renaissance. En dйtruisant l'homme tu met l'escalier а bas.
LE MAIRE: Tu donnes libre cours a ton imagination: le plus souvent les
gens ne ressemblent pas au degrй au ciel, mais ils ressemblent aux maisons
dont ce ne sont que la cuisine et lа toilette s'illuminent; les autres
chambres sont obscures et inhabitйes!
L'HOMME: Mais c'est toi qui peux jeter un jour sur les autres chambres
de ces maisons. La vie de leurs habitants sont plus prйcieuse que la
nourriture et le contraire.
LE MAIRE: Boire et manger sont occupations principalles des gens et
tout homme n'est que le sac avec os et tripes parfois utile pour quelque
travail, mais le plus souvent l'homme ne rйduit que la nourriture аu fumier.
L'HOMME: On peut passer tout le jour ou toute la vie en gagnant le pain
quotidien а la sueur de son front et en dйvorant le butin, mais il est dit:
vouez six jours au travail, mais vouez le jour septiиme а Seigneur.
Qu'est-ce qu'on considиre comme la vie vйritable ? Est-ce que ce sont les
soins de la nourriture ou l'aspiration vers Dieu?
LE MAIRE: Si on lиve les soins quotidiens, les gens seront affolйs de
l'oisivetй et de l'ennui.
L'HOMME: C'est justement cela, parce qu'ils ne savent pas passer
raisonnablement son loisir, ils n'ont pas assez de temps pour cela. As tu lu
Ecriture sainte du commencement а la fin?
LE MAIRE: J'aie lu la moitiй.
L'HOMME: Tu as vйcu dйjа plus que la moitiй de la vie. As-tu assez de
temps pour lire ce livre ? Le siиcle est court si on ne sait pas estimer le
temps.
LE MAIRE: J'aie perdu toute une heure pour les conversations avec toi,
tandis que mes affaires m'attendent.
L'HOMME: De quoi voudrais-tu t'occuper?
LE MAIRE: Il est inutile de le savoir, d' autant plus que je ne me le
rappelle pas moi-mкme.
L'HOMME: Tu te le rappelerais et vivrais avec les meilleures
aspirations, si tu quittais le poste.
LE MAIRE: Je perdrai le pouvoir et l'aisance; est-ce que je pourrai
alors entretenir ma famille?
L'HOMME: Je te donne quelques graines, tu les cultiveras dans le
jardin. Les arbres vegeteront. Chaque automne le feuillage de ces arbres
jauniront de l'or, qu'ils auraient reзu de la terre et l'air, de la pluie et
de la lumiиre. Cet or sera suffit pour que ta famille vive dans l'aisance
toute l'annйe. Peut-кtre rappelleras-tu ton вme de ta jeunesse.
Le MAIRE: Tu vais me rendre tous tes blйs, toutes les graines et tous
les noix, apres зa tu quittes tout de suite notre ville. Si tu ne le fais
pas tu seras executй comme empoisonneur, filou et sorcier. Est-ce que tu en
conviens?
L'HOMME: Je ne suis pas de votre avis, parce que je dois aider les
autres.
LE MAIRE: Ce n'est pas mon affaire! Tu regretteras ton obstination!
Gardien!
Tableau 5.
LE GARDIEN, L'HOMME, LE MAIRE
LE GARDIEN: Me voilа, monsieur le maire!
LE MAIRE: Perquisitionne ce vagabond et arrкte le. Demain nous le
jugerons sur cette place.
LE GARDIEN: Je vous aie prevenu que cet Homme est dangereux. Mais je ne
peux pas le retenir. Notre prison est remplie par vos marchandises!
LE MAIRE Tu peux l'enchaоner а cette grille prиs de la mairie et il ne
partira nulle part.
LE GARDIEN: Il est filou et sorcier; j'ai а l'enchaоner pour les deux
mains, autrement il pourra se libйrer par la ruse.
LE GARDIEN enchaоne L'HOMME par les menottes а la grille.
LE MAIRE Tu as йcartй trop largement ses mains. Cela ressemble а la
crucifixion!
LE GARDIEN: Eh bien, aussitфt dit -- aussitфt fait! C'est sыr! Tu
n'auras pas la possibilitйde te sauver.
L'HOMME: Je vous pardonne, car vous ne connaissez pas ce que vous
faites!
L'acte 2.
Le mкme lieu de l'action.
Tableau 1.
C'est le soir. L'HOMME est enchaоnй а la grille de la mairie par deux
mains dressйes en maniиre de la crucifixion.
LA FEMME, avec L'ADOLESCENT.
L'HOMME: J'ai soif!
LA FEMME: Mon fils m'a racontй ton histoire. J'ai apportй du lait et du
pain.
Elle fait manger L'HOMME.
L'HOMME: Celui qui donne а ceux qui ont soif - donne а Dieu! Mais tu
t'exposes au danger. On veut m'executer pour la tentative de
l'empoisonnement de ton mari.
LA FEMME: Mon mari boit souvent le vin c'est pourquoi n'importe quelle
nourriture est pour lui comme poison. Est-ce que tu voulais guйrir mon fils?
L'HOMME: C'est vrai, mais pour cela il faut avoir assez de temps. En
outre ton fils lui-mкme tiendra а guйrir.
LA FEMME Mon fils n'a pas pu planter ta noix c'est moi qui l'ai fait et
l'ai arrosй. L'arbre a poussй pendant que je prйparais le dоner. Ses fruits
sont mыrs. Est-ce que je peux faire manger mon fils avec ces fruits?
L'HOMME: Tu es douй du don admirable de Messieurs: tes mains ont une
grande force vitale. Maintenant tu peux guйrir ton fils toi-mкme: impose tes
paumes sur ses genous - et il pourra se lever et marcher, touche ses paume -
il retrouvera la facilitй des doigts et pourra apprendre la musique.
LA FEMME: Il ne pourra pas mendier, s'il est sain!
L'HOMME: Regarde en dedans de ma besace: votre maire a pris presque
tout, mais, il semble qu'il y reste quelques graines. Plante les, les arbres
de pain croоtront et alors vous aurez chaque jour le pain quotidien.
LA FEMME: Je te crois et je ferai tout ce que tu as dit.
LA FEMME met ses mains sur les paumes et les genous de L'ADOLESCENT. Il
se lиve lentement et s'approche de L'Inconnu.
L'ADOLESCENT: Je pensais, que ma vie ne changera jamais mais tu m'as
donnй une nouvelle vie!
L'HOMME: Ce n'est pas moi, mais c'est cette femme qui t'a donnй la vie.
Sois reconnaissant et garde la.
LA FEMME: Je te remercierai йternellement pour ce miracle ! Dis moi ce
que je peux faire pour toi?
L'HOMME: Ne me remercie pas, remercie Dieu notre Pиre pour ce don et tu
pourras faciliter les souffrances de tes proches. Tu as dйjа fait pour moi
tout ce que tu pouvait.
LA FEMME: Qu'est-ce que je dois faire avec le fruit, qui mыrissait а
ton arbre?
L'HOMME: Donne le а Gardien, s'il le mange, il sera toujours vif et
joyeux sans vin. Seulement il ne doit pas nйgliger mes conseils, dans le cas
contraire un malheur sera arrivй.
LA FEMME: Je ferai ainsi.
L'ADOLESCENT: Quant а moi, j'irai chez notre organiste pour lui dire
que je vais apprendre la musique.
Tous les deux partent.
Tableau 2
L'HOMME, puis LE PRКTRE
LE PRКTRE: J'entendais beaucoup parler de toi. Tu causes beaucoup de
dйrangement. A quoi bon es-tu ici?
L'HOMME: Je suis venu pour vous aider.
LE PRКTRE: Nous n'avons pas besoin de ton aide, Dieu notre Pиre entend
nos priиres et nous aide.
L'HOMME: Il a entendu encore une priиre et il m'a fait venu dans votre
ville.
LE PRКTRE: Il t'a fait venu pour l'essai cruel: sais-tu qu'on
t'executera?
L'HOMME: Cet Essai est йgalement pour vous et vous devez passer cet
Essai.
LE PRКTRE: La justisse de Dieu et la justisse humaine n'est pas la mкme
chose! Il est naturele pour les gens se tromper.
L'HOMME: Dieu est plus charitable. Il pardonne celui qui se repentisse,
mais les gens, qu'est-ce qu'ils font?
LE PRКTRE: Les lois des gens ne coпncident toujours avec la Loi de
Dieu!
L'HOMME: Alors pourquoi vous appelez-vous Messieurs а l'aide? Tout le
temps vous vous appelez : "Mon Dieu ! Mon Dieu!" Presque jamais vous ne
faites pas ce que je vous dis!
LE PRКTRE: Tu agites les esprits! Ton aspect me rappelle maintenant le
Fils de Dieu, crucifiй au Calvaire.
L'HOMME: S'est accompli!
LE PRКTRE: Est-ce vrai? Et je t'ai reconnu! Qu'est-ce que je peux faire
pour toi?
L'HOMME: Tu m'as recconu et c'est assez!
LE PRКTRE: Je dois le raconter а tout le monde! Nous ne devons pas
t'executer de nouveau !
L'HOMME: Si, il est nйcessaire de se taire! C'est ton Essai. Si tu le
passe, tu seras avec moi dans le paradis.
LE PRКTRE: Mais je ne suis pas prкt et je suis indigne!
L'HOMME: Je sais tous tes pйchйs et je te les pardonne.
LE PRКTRE: Pardonneras tu les pйchйs de tous les gens?
L'HOMME: Dieu notre Pиre en jugera aprиs que tous les gens auront passй
leur Essai.
LE PRКTRE: Dieu notre Pиre est omnipresent, mais qu'est-ce que L'ESSAI
signifie?
L'HOMME: Pourquoi ne demandes-tu pas lomnipresence du temps? Cela est
en dehors de la connaissance humaine.
LE PRКTRE: Pourquoi est-Tu ici de nouveau? Seras-Tu crucifiй de nouveau
ou seras-Tu executй d'une autre maniиre?
L'HOMME: Est-ce que je peux savoir sur le mйtier de Dieu? Je suis ici,
et ainsi soit-il!
LE PRКTRE: Peut-кtre ne faut-il pas de nouveau se sacrifier? Laisse
faire les gens prendre leur propre chemin!
L'HOMME: Mon coeur est plein de pitiй pour les gens, c'est porquoi je
n'en fais qu'а ma tкte.
LE PRКTRE: Est-ce que Messieurs est d'accord avec cela?
L'HOMME: Consulte ton вme et rappelle-toi ton dйsaccord. Est-ce que je
sais les doutes de Messieurs ?
LE PRКTRE: C'est ainsi que je vais dйcider de t'executer ou de te
dйlivrer.
L'HOMME: C'est ton choix, ton Essai!
LE PRКTRE: Cela ne presse pas. Je dois penser.
Part.
Tableau 3.
L'HOMME, puis LE SAGE sort
L'HOMME: Mon Pиre pourquoi m'as-tu quittй. Je suis peu sur de moi.
LE SAGE: Est-ce que tu espиres que les hommes changeront en bien?
L'HOMME: Tous les gens sont desзandants de ceux qui ont goыtй les
fruits de l'arbre de la connaissance et ils doivent distinguer aussi Le Bien
et Le Mal!
LE SAGE: Cependant ils ne s'y intйressent pas, ils n'aiment pas ceux
qui les apprennent а distinguer Le Bien et Le Mal, ils rйduisent leur
Maоtres а la mort!
L'HOMME: Mais les gens ont changй dиs le temps du dйluge universel,
quand ils auraient йtй exterminer pour leur pйchйs.
LE SAGE: Les hommes s'exterminent eux-mкmes sans dйluge.Ils ont de la
chance : ils demeurent а la planete unique et riche oщ ils auraient pu vivre
en prospйritй et en amour, mais comment ordonnent-ils cet apanage ? Ils
vendent les dons de Dieu comme leur propriйtй, ils dйpensent pour les
instruments du meurtre plus de moyens et de forces que pour l'amйlioration
de leur vie, ils veulent folвtrer plus qu'apprendre, ils aspirent а
l'ivresse au lieu des recherches de la Vйritй, le bonheur supйrieur pour eux
est l'oubli de tout а la perte complиte de la raison et la conscience!
L'HOMME: Tu es trop exigeant: ils sont gens, et non pas anges et dieux!
LE SAGE: Oui, ils sont Mes crйatures et j'ai le droit de m'attendre а
leur aspiration vers Mes buts. Avant tout ils doivent кtre au monde
terrestre Mes yeux, Mes oreilles et Mes mains!
L'HOMME: C'est Toi qui leur as donnй la libertй du choix, Tu as rejetй
pour eux la responsabilitй de leur actions! Maintenant Tu n'as pas le droit
de prendre le parti pour eux.
LE SAGE: Les gens n'aspirent pas а choisir d'une maniиre sensйe, ils
s'en rapportent entiиrement au destin, au cas, а la chance -- comme dans le
jeu. Ils vivaient, comme s'ils йtaient acteurs, la vie йtait spectacle, le
monde йtait thйаtre. Ainsi qu'on peut trouver la rйflexion dans le miroir
comme la fantaisie de la lumiиre et des ombres. Seulement peu d'entre eux
comprennent, que leur prйsence dans le monde - n'est pas le jeu sur la
scиne, que la vie humaine est rйalitй de l'autre niveau: la possibilitй
d'кtre, et non jouer la comйdie. Tous les autres nйgligent les valeurs de
cette rйalitй et ne passent pas L'ESSAI.
L'HOMME: Je cherche а les aider.
LE SAGE: Ils veulent te tuer en reconnaissance! Tu te rappelles qu'ils
criaient: " Crucifie le ! "Est-ce qu'on te feront mourir sous les coups pour
cette fois? Et ensuite ils йdifieront de nouveaux temples, ils feront la
guerre pour une nouvelle foi, ils tourmenteront les gens dans les chambres
de torture d'une nouvelle inquisition? Comme ils savent tourmenter l'un
l'autre!..
L'HOMME: Mais ils savent aimer, et croire, et espйrer. C'est pourquoi
je suis prкt me sacrifier de nouveau.
LE SAGE: Ont-ils besoin de ta victime? Rappelle-toi: il y a deux mille
ans ils n'ont pas mкme remarquй ton apparition.
L'HOMME: C'йtait mal а propre. Les buts йtaient les autres.
LE SAGE: Pourquoi es-tu ici de nouveau?
L'HOMME: Ils sont entre deux alternatives en depit de ta volontй. Je
dois les aider.
LE SAGE: Je te laisse avec eux, si tu espиres encore.
L'HOMME: Oui, je les crois, je les aime et j'ai confiance en eux.
LE SAGE: Que te passe l'amer calice de dйsappointment.
Part.
Tableau 4.
L'homme sommeille en assoupissement. Puis LE PRКTRE et LE MAIRE
apparaоssent.
LE MAIRE: Je ne te comprend pas: pourquoi devons-nous le dйlivrer ? Il
est vraiment suspect !
LE PRКTRE: Je ne peux pas t'expliquer, mais la faute ne seras pas
commise!
LE MAIRE: Son destin sera rйsolu par le tribunal du peuple. Je ne dois
pas intervenir en justice.
LE PRКTRE: Nous tous sont traduits en justice, c'est notre Essai et
nous devons trouver la rйponse juste а la question -- ce que nous avons а
faire!
LE MAIRE: Qui nous jugera? Peut-кtre sera-t-il ?
LE PRКTRE: Je vais t'epliquer tout, bien que cette aveu vaille trиs
cher! Dieu notre Pиre et Fils de Dieu nous jugeront, ils sont venus chez
nous aujourd'hui pour L'ESSAI.
LE MAIRE: Je ne te crois pas!
LE PRКTRE: Je suis aussi en doute, mais cela ressemble а la vйritй. Les
gens attendaient Son arrivйe les siиcles durant et voici Il ici, et nous,
nous l'executerons.
LE MAIRE: Pourquoi Il est venu justement chez nous?
LE PRКTRE: Il pouvait venir n'importe quand et n'importe oщ. Il est
possible qu'Il vоnt chez nous par hasard, cependant Ses voies sont
inscrutables!
LE MAIRE: Il est venu comme vagabond et nous Le traitons comme
vagabond! Peut-on comprendre du premier coup qui est devant toi!
LE PRКTRE: - Ce serait beau accueillir chacun venu comme Fils de Dieu.
LE MAIRE: C'est dommage, qu'il nous soit arrivй cet accident!
LE PRКTRE: Je suis sыr, que c'est une grande honneur pour notre ville.
On va considerer notre ville comme Nouvelle Jйrusalem!
LE MAIRE: Plutфt, notre ville sera maudite, parce que les troubles et
les guerres y aura lieu.
LE PRКTRE: Nous devons infirmer l'exйcution et organiser une grande
fкte en l'honneur de Son apparition.
LE MAIRE: Tu le crois, mais tous les autres n'en croiront rien! Les
troubles peuvent commencer. Personne ne sait ce qui nous attend! Je pense,
que nous allons le faire sortir de notre ville sans qu'on s'en apercoive, le
laisser partir en paix, mais on dira а tout le monde, qu'il s'est enfui.
LE PRКTRE: Es-tu sыr, qu'une telle issue des йvйnements corresponde а
Ses
projets?
LE MAIRE: Je suis sыr que je suis obligй d'agir ainsi. S'Il part en
paix, nous vivrons comme jadis. Mais s'Il reste, des changements inconnus
auront lieu. Peux-tu prйdire ce qui se passera avec notre ville, avec le
monde, avec toi et moi, et avec tous les gens?
LE PRКTRE: Il est difficile de te rйpondre, mais j'espиre que rien de
mauvais ne se passera pas.
LE MAIRE: Je n'en suis pas sыr. Je ne sais pas ce qu'Il fera, je ne
sais pas ce que les gens feront, comment ils agiront envers moi et mкme
envers toi.
LE PRКTRE: Tout est entre les mains de Dieu!
LE MAIRE: C'est зa, mais quelque chose dйpend de moi. Il est venu chez
nous tard dans la nuit, qu'Il parte de chez nous en plaine nuit. L'ESSA aura
lieu n'importe oщ, зa n'a pas d'importance!
LE PRКTRE: Ne penses-tu pas que ce jour soit le plus mauvais de ta vie?
LE MAIRE: Tous les jours de la vie manquйe sont malheureux.
LE PRКTRE: Tu n'auras pas d'autre vie. Tu as le temps de corriger tes
fautes.
LE MAIRE:J'exprime mon propre opinion.
LE PRКTRE: Tu ressambles а tous les gens: tu prends tes erreurs pour la
vйritй dйfinitive.
LE MAIRE: Si, la vie n'est pas seulement l'aspiration vers la Vйritй et
l'admiration par la Vйritй. Il faut prendre un parti et je le fais, selon la
situation.
LE PRКTRE: Le destin de L'essai actuel est entre tes mains maintenant.
Je ne l'ai pas passй, parce que je n'ai pas reussi а garder le silence.
LE MAIRE: Mes mains sont sales des problиmes quotidiens. En cet instant
je ne m'en lave pas les mains. Gardien!
LE GARDIEN entre.
Tableau 5.
L'HOMME, LE PRКTRE, LE MAIRE, LE GARDIEN
LE MAIRE: Qu'est ce qui se passe? Pourquoi boites-tu?
LE GARDIEN: Je suis sur le point de mourir encor une fois а cause de
lui
Il montre L'HOMME.
Ma femme m'a proposй de manger le fruit qu'il en a fait cadeau. Je l'ai
jetй sous les pieds, j'ai marche par hasard sur lui, j'ai glissй et je suis
tombй, je me suis cognй la tкte contre la pierre. Je survivais par miracle,
mais je me suis foulй le pied et je boite.
LE MAIRE: Jusqu'а ce que de nouveaux malheurs aient lieu, nous avons а
nous dйlivrer de lui. Dйlivre-le de ses fers, fais-le sortir en secret
derriиre les portes de la ville. Nous dirons а tous, qu'il s'est enfui,
profitant de sa sorcellerie.
LE GARDIEN: Est-ce que vous le mettez en libertй? Avez vous peur de
lui?
LE MAIRE: Je ne suis pas obligй de te donner le rapport de mes actions!
Va et fais ce que j'ai dit.
LE GARDIEN dйlivre L'HOMME de ses fers et va partir avec lui.
L'HOMME: Je pars, mais je retournerai chez vous plus d'une fois.
LE PRКTRE: Pardonne-nous, mais nous ne nous sommes pas prкts а Ta
visite. Probablement quelqu'un d'autre t'acceuilliront plus chaleureusement.
Combien de siиcles nous attendrons nous maintenant Ton retour?
.L'HOMME: Je vous pardonne, car vous vous repentissez dans le fond de
vos coeurs. Tout de mкme mon arrivйe chez vous n'йtait pas inutile. Mais
n'appelez pas vainement "Mon Dieu, mon Dieu!", si vous continuez а tomber
dans l'erreur. (Il part.)
La musique retentit doucement. C'est le coucher du soleil. Tous sont
immobils comme statues. Il commence а faire sombre, le ciel est etoilй.
Rideau.